Grand-mère avait encore bien du courage. Quand quelqu’un prétendait qu’un aliment était cancérigène, elle le fourrait dans sa bouche et répondait : « La mort aussi doit avoir sa cause ». Et aujourd’hui ? Les enfants sont constamment surveillés par leurs parents, les adultes font d’ennuyeux voyages à forfait et trop peu de gens se risquent – sauf sur Facebook – à dire ce qu’ils pensent. Le nouveau programme de Sarah Hakenberg donne une envie folle d’oser à nouveau quelque chose.
Marco Todisco est un auteur-interprète de notre temps. Né comme secondo en Engadine, il puise son inspiration dans différentes cultures. Dans ses chansons, il emballe politique et peines de cœur dans une « italianità » fondante, avant de les briser avec une ironie savamment épicée. Le percussionniste Sämi Messerli donne la réplique à ces histoires. Son corps et sa bouche deviennent batterie. Todisco & Messerli sont des briseurs de cœurs : flatteurs et mélodieux, exubérants et impertinents, ils passent sans autre du folk au rap.
Avec « schnyder&schnyder&schnyder&schnyder spielen eggimann », Willy Schnyder déploie sur scène sa collection des adaptations musicales d’Ernst Eggimann. Vous pourrez entendre le bassiste bâlois Emanuel Schnyder, le saxophoniste Patrick Schnyder, la jeune chanteuse de jazz Géraldine Schnyder et Willy Schnyder au piano. Avec les compositions visuelles de l’illustrateur Daniel Misteli, une performance scénique hors du commun naît sous nos yeux, faite de poésie, de musique et d’images projetées.
Après trois spectacles, Karim Slama remonte sur scène avec un Best of très spécial. Le public mitonne cette soirée à son goût en compagnie du comédien et décide au fur et à mesure quels sketches il veut découvrir ou revoir. Aucune soirée ne ressemble à une autre, chaque menu est « à la carte », composé des meilleurs ingrédients de ces dix dernières années et mijoté sur scène par Karim Slama, avec l’énergie et l’art qu’on lui connaît.
« Gendarmi & Ladri » (Gendarmes et voleurs) est un spectacle théâtral qui interroge avec ironie et humour le monde du sport et les institutions qui le gouvernent. Les deux protagonistes, champions de la défaite, ne perdent pas espoir et explorent les extraordinaires façons de jouer. Adapté à tous les publics, ce spectacle où s’alternent le comique de gestes et le comique de mots, est joué en italien, en allemand et en français. Il suscite une réflexion sur les valeurs du sport dans le contexte d’une société de plus en plus compétitive.
Sur une chaise le narrateur. De la radio provient une mélodie. La contrebasse y met le swing. Philipp Galizia dans la peau de Kater, le chat, raconte son histoire. Malade d’amour, énigmatique, volubile, mélomane et philosophico-rigolo, il a sept vies. Il tente d’appréhender le monde et de comprendre les humains. C’est là que Socrate, son penseur de prédilection, lui vient en aide. Mais il y a aussi Germaine, la merveilleuse chatte des voisins, et le doux et saint Joseph !
« Ce qui m’est dû » est un moment de théâtre chorégraphique qui part de l’intime et du corps pour questionner crûment le politique. Héloïse Desfarges et Antoine Raimondi racontent par la danse et le jeu, l’histoire de leur propre prise de conscience écologiste. Une façon non culpabilisante, poétique et intelligente de prendre part à la lutte. Puisant dans les pensées de Naomi Klein, André Gorz, du Comité Invisible, le duo activiste artistique témoigne d’une alternative politique.
Depuis plus de 6 ans, Ce duo tout terrain composé de Sacha Maffli et d’Emilien Colin se balade un peu partout. Bars, clubs, rues ou festivals, le lieu importe peu. Les textes racontent, dénoncent, s’amusent ou se questionnent. Chanson souvent drôle et festive, parfois plus mélancolique mais jamais trop sérieuse. Généreux sur scène, Les Fils du Facteur offrent de la fraicheur, de la spontanéité et une énergie étonnante !
Au Centre de Tri du Département des Mémoires, Brote et Nestor vivent leur vie ordinaire, comme deux neurones ordinaires, dans un cerveau humain ordinaire. Ils trient les paquets de mémoires, les pensées inachevées, les regrets, bref, tout ce qui traverse l’esprit de leur humain. Mais de plus en plus de mémoires leur arrivent. Elles s’entassent dans les coins, en attente d’assimilation. Avec Poscriptum, Les Diptik s’attaquent au thème du surmenage par le biais décalé de leur langage clownesque.
Fabian Flender se prend les pieds dans un câble de micro, il est trop idiot pour pouvoir retirer sa veste et ne parvient pas à aligner deux phrases. Heureusement ! Car son combat hilarant avec les objets du quotidien, combiné avec du jonglage et de l’acrobatie, emballe le public et déclenche l’activité des zygomatiques, le tout sans paroles. Quel régal de suivre cet homme aimable et pataud dans ses ingénieuses manœuvres. Attendez-vous à vivre un spectacle exceptionnel !
Christoph & Lollo interprètent de sérieuses chansons drôles et se perdent dans des dialogues sans queue ni tête. Après avoir fait des chansons sur les sauteurs à ski pendant une décennie, ils se penchent aujourd’hui sur la critique de la société et sur l’observation de notre quotidien. Leur humour est fin et grossier, leurs chansons méchantes et drôles, leurs dialogues culottés et farfelus. Accompagnées à la guitare, au piano et assaisonnées d’une dose certaine d’irrespect, leurs chansons pénètrent dans l’« hypocentre du cerveau ».
La Compagnie vous emmène dans les coulisses d’une création théâtrale. Ils cherchent à adapter un film allemand des années 30 sur une ascension en altitude. Le spectacle oscille entre fiction et réalité, de la scène épique d’un alpiniste au sommet d’une montagne à la réalité crue du comédien qui a oublié son texte et son pantalon. Avec toujours ces questions qui restent en suspens : est-ce bien judicieux ce titre en allemand ? Quel fromage utiliser dans la raclette ? Bjørg joue-t-il avec la mort ?
La voix, tout vient de là pour Noga. C’est le fil qui relie ses vies et révèle ses valeurs : liberté d’être, importance du choix, vertu de l’expérience, célébration de la vie. Avec Patrick Bebey (CharlElie Couture, Mory Kanté, Miriam Makeba ou encore Arcade Fire) et Olivier Koundouno (Emily Loizeau, Dick Annegarn), Noga crée la magie sur des sons mixtes (piano, violoncelle, keyboard, senza, flûte pygmée, calebasse) et ouvre, à celui qui se laisse aller, un espace bienfaisant entre conscience et évasion.
Lia est une femme. Lia est une vieille dame. Personne ne connaît son âge. Soixante-dix ans, peut-être quatre-vingt, peut-être même plus. Lia est seule. Le lieu où elle se trouve est un cimetière. Elle y va tous les jours, qu’il fasse chaud ou qu’il neige, qu’il vente ou qu’il pleuve. Comme aujourd’hui, où il pleuvra peut-être, nous dit-on. Avec un regard tantôt ingénu, tantôt cynique, tantôt coquet, Lia voyage du présent aux souvenirs du passé, caressant avec ironie l’inexplicable mystère qui l’attend.
CARA est un groupe de musique celtique multinational, distingué par deux Irish Music Awards. Venant d’Irlande, d’Ecosse et d’Allemagne, les cinq musiciennes et musiciens sont réputés à l’international pour leurs arrangements innovants, leurs propres compositions et chansons, leur virtuosité et leur présence charismatique sur scène. « Cara sounds like a whole festival wrapped into one band! » (BBC Scotland) « A world class band in top form » (Irish Music Magazine).
Dans la vie, tout le monde n’a pas les mêmes chances. Et encore moins les mêmes droits. De quoi nous laisser cois. Avec ce spectacle, Carlos Martínez donne une voix puissante à tous ces sans-voix. Certains passages nous interpellent et mettent nos neurones à contribution. Certaines scènes font mouche d’emblée, d’autres jouent sur plusieurs niveaux. Question sensations, le public se prend une douche écossaise. Mais Carlos Martínez ne serait pas Carlos Martínez, si son spectacle ne faisait pas aussi rire de bon cœur.
OKIDOK présente « HA HA HA », un titre comme un pari car ici, le rire est maître ; il s’affiche, tantôt en finesse, tantôt à grands éclats, sur les lèvres d’un public sans âge. Sur scène, deux drôles de personnages : le nez rouge, la dégaine ne sont pas sans rappeler les clowns des pays de l’Est. Mais ce clin d’œil à la tradition se double d’un goût prononcé pour l’imaginaire. Tout est regards, mimiques, rapports de force aussi, car les acolytes sont tour à tour sujets, rivaux ou alliés.
Comme l’inspiration laisse sa place à l’expiration, deux hommes agissent et interagissent dans d’envoûtantes rotations. Expression du corps, prouesse technique et surprises perpétuelles, les artistes créent un univers intimiste et mystérieux grâce à la manipulation de lampes-objets. « Respire » est une aventure circulaire qui vous emmènera dans un tourbillon acrobatique et poétique au rythme de la respiration.
Le projet Saratoga ne devait être que circonstanciel. Le duo avait cru bon de prendre la route avec les chansons de l’une et de l’autre, mais le passe-temps a rapidement pris toute la place. Avec comme mission de créer une rencontre en tête-à-tête à chaque fois, c’est à grands coups de douceur au cœur que le duo a su gagner le cœur du public. Simples et touchants, leur complicité éveille les sens et vous mène dans une zone de confort d’où vous sortirez souriant et certainement amoureux.
Le spectacle musical et chorégraphique de Jerrycan porte sur la notion de « Beauté Rebelle ». Celle-ci est définie comme suit : 1. Tout ce qui est rapidement disqualifié et dont on ne perçoit pas la poésie, la valeur, la singularité, la sensibilité ni la richesse. 2. Ce sont les invisibles, les impopulaires, les enfants dont on se moque à l’école, les perdu•e•s, ceux qu’on considère comme des raté•e•s etc. Jerrycan présente un extrait de ce projet en cours de création.
Léopoldine et ses garçons ont véritablement ouvert une brèche et dynamitent le genre chanson. Plus qu’un concert, leur spectacle est une expérience totale et singulière. Une osmose rarissime entre avant-gardisme hasardeux et déconnade légère.
La danse est une parade amoureuse. À l’ère des bourses aux célibataires et de « #MeToo », elle continue à jouer un rôle essentiel dans la recherche de partenaires. Avec la pièce pour quatre Roméo (dont une femme déguisée), on assiste à l’excitant rituel d’accouplement de la danse. Les spectateurs se glissent dans le rôle de Juliette, regardent les danseurs dans les yeux, tandis qu’ils se rapprochent toujours plus. Ces Roméo donnent tout. Avec ruse, charme et groove, ils flirtent jusqu’au désespoir.
« The Sensemaker » met en scène une jeune femme aux prises avec un répondeur automatique. Alors qu’elle tente de répondre aux attentes d’une voix de synthèse, elle est peu à peu poussée dans ses retranchements. Critique des nouvelles technologies et de la bureaucratie, ce one-woman show mêle danse, théâtre et mime et aborde avec ironie les peurs et frustrations d’un monde interconnecté. Humoristique mais inconfortable, « The Sensemaker » questionne nos capacités à résister à une autorité injuste.
Dans son troisième spectacle de cabaret, Christoph Simon raconte une comédie romantique. Deux êtres, deux mondes. Lui : un vagabond. Elle : une femme d’affaires. Avec sa guitare, il ne fait qu’augmenter le bruit environnant. Déçue par l’amour, elle est assise à son bureau et ses larmes s’écrasent sur le clavier de son ordinateur. Il décide alors de lui trouver un homme. Le bon, pour presque tout. 90 minutes de turbulence, de drame et de frustration en matière de séduction. « Aussi divertissant que la plus percutante des stand-up-comedy ».
Invitées à congrès d’astronomie, les professeures Lunatik et Van der Planet égrènent leur savoir en répondant avec sérieux et poésie, aux questions : « Pourquoi le ciel est bleu ? Où peut bien mener la voie lactée ? ». Soudain, elles sont interrompues par le coup de fil d’un enfant, dont le grand-père vient de partir au ciel. Nos scientifiques prennent l’affaire très au sérieux : un grand-père égaré dans la voie lactée ? On ne rigole pas avec ça ! Il faut le retrouver ! Et hop : dans la fusée !
Cobario enchante le public dès la première chanson, et les applaudissements traduisent bien l’enthousiasme que ce groupe suscite. Décontractés, charmants et divertissants, ils animent la soirée de leur touche viennoise : ici une anecdote sur la création d’une chanson évoquée avec auto-dérision et clins d’œil, là une histoire prestigieuse de leur dernière tournée. Avec passion et virtuosité, ils évoluent dans le large spectre de la world music, vagabondent dans le répertoire classique et se faufilent à travers la pop.
Veri doit se rendre au bureau. Pour l’évaluation de son aptitude à l’emploi. Autrement dit, pour savoir s’il réussira le passage de la machine à écrire à la réalité virtuelle, s’il deviendra un salarié corvéable ou un vieux débris. Pour les jeunes, il y a le plan d’apprentissage 21. Et les embrouilles. Calculer si Julie doit se rendre du point A au point B avec Jules et si Mustafa doit faire le voyage de Lybie à Lampedusa. UniVérité : c’est la réponse cabarettistique de Veri sur les lacunes de formation et le manque de personnel qualifié. Politique, humoristique, percutant. Ou comme l’a écrit le Grenchner Tagblatt : « Un comique rafraîchissant pour le cœur ».
Dans son nouveau spectacle, DuoCalva règle ses comptes! En dépit de tous leurs efforts, ils n’ont pas obtenu de subventions et sont donc à deux doigts de la faillite. Prêts à tous les sacrifices musicaux, ils décomposent et recomposent la Neuvième symphonie de Beethoven selon les lois du marché. Ils vendent à la Banque nationale suisse des notes à l’unité et enterrent Tristan et Iseut de leurs propres mains. Avec une immense virtuosité et une sacrée dose d’humour, ces deux musiciens se battent simplement pour survivre.
C’est un rêveur éveillé, un observateur méticuleux qui assiste tendrement, ou méchamment, à l’absurdité de notre quotidien. Nitsch joue, parle et chante d’une voix douce. Il semble si gentil et affectueux qu’on croirait qu’il a avalé un ours en peluche. Mais ne vous fiez pas aux apparences, il sait changer d’humeur et soudain maîtriser les aigus à la perfection. C’est d’ailleurs ainsi qu’il démasque, presque sournoisement, la banale réalité des impostures quotidiennes. Exigeant, intelligent et sympathique, Sebastian Nitsch propose un cabaret virtuose où l’on se sent bien. (Prix Pantheon 2015, prix du jury)
Gasandji est «celle qui éveille les consciences». Gasandji c’est une voix, un style (le crâne rasé, coiffé d’une seule natte), un esprit. Chaque fois qu’elle entre en scène, elle impose d’emblée classe, empathie et finesse. Elle est accompagnée par des percussions, une guitare acoustique et une flûte. Ses musiciens sont toujours prêts à la suivre dans l’évocation de ses mondes, des plus intimes aux plus festifs. Gasandji a défini son propre style musical aux influences congolaises et jazzy.
«Mon idéal est de mûrir pour atteindre l’enfance». Le spectacle s’inspire de la vie et de l’œuvre de Bruno Schulz, auteur polonais visionnaire qui eut une grande influence sur le peintre et metteur en scène Kantor. Trouver une clé d’accès à l’enfance, à la mémoire qui résiste sous les rides de l’adulte. Revivre en pensées ces actions à la fois anodines et mythiques, obscures et lumineuses, inénarrables que sont les jeux d’enfants.
A l’origine, l’un est mauricien et l’autre suisse, mais leur complicité fait oublier les frontières et nous rappelle que la musique est avant tout un langage universel. Du Lac Léman aux lagons de l’Océan Indien en passant par les eaux boueuses du Mississippi, TheTWO emmène son public dans un voyage touchant. Leur musique, tantôt sauvage, tantôt douce tire sa force des racines du Delta blues et de la sincérité du blues créole de l’Ile Maurice.
Loïc Faure s’enferme pour inventer un nouveau chemin vers la liberté. Hercule des foires d’antan, cascadeur-jongleur, danseur, coureur de fond, singe ou écureuil, il devient un drôle d’animal dont on scrute, fasciné, le singulier comportement. Le jongleur épris de défis, cultive sa passion en l’assaisonnant d’embûches. Enchaîné à sa cage, il grimpe, jongle, s’obstine et déborde d’énergie. Le corps se forge, les balles s’apprivoisent, le spectaculaire se mêle de virtuosité et de poésie.
Il est impossible de ne pas «être en relation»! Nous sommes tous en relation constante, que ce soit avec quelqu’un ou quelque chose. Même si l’on est célibataire, moine ou au supermarché du coin. Daniel Lenz révèle les relations les plus diverses, celles qu’on «ne peut pas» imaginer. Mais rassurez-vous. Il ne s’agit pas ici de créer de toutes pièces, pour la énième fois, un cabaret de couples, d’amours et de couche- culottes. Ici, seules les vraies relations sont évoquées, comme par exemple celle qui nous attache à une mouche domestique, à un livre d’images, à un jeu vidéo ou encore à notre foi. Et à bien d’autres choses encore.
Bibi Vaplan, la pétillante chansonnière grisonne, interprète des airs puissamment mélancoliques. Et cela, exclusivement et passionnément, en romanche. D’abord, ses mélodies nous ballottent comme le vent dans les feuilles mortes. Puis, avec la douceur d’un rêve, une envolée de piano nous effleure alors que sa voix résonne au fond de notre âme. Bibi Vaplan signifie simplement «Bibi, prends ton temps». Une injonction que la chanteuse s’adresse à elle-même: prendre la vie sans précipitation et avec plus de conscience.
Un récit musical qui dépasse les frontières et les générations. Dan Wiener feuillette l’album de photos familial en compagnie de Maria Thorgevsky. Ses ancêtres juifs sont originaires de plusieurs pays. Ils ont émigré (parfois volontairement, parfois pas) à travers toute l’Europe et même jusqu’au Nouveau Monde mais cela n’a rien d’extraordinaire. Ces fragments de souvenirs retrouvés dans des lettres et des récits, accompagnés de chansons, sont représentatifs de nombreuses histoires de migration.
Le duo Walterundschalter évolue sur le fil du rasoir entre l’être et le paraître. Ici, on affirme, on analyse et on interroge par le biais des mots et des sons – toujours en contact avec le public, qui peu à peu devient lui-même le véritable contenu du spectacle…
Le Glauser Quintett a développé au cours des cinq dernières années sa propre forme de récit littéraire, qui se déroule au cours d’un concert. «Elsi – oder Sie geht um» ramène les spectateurs en 1934, dans la cage d’escalier d’un petit immeuble de Winterthour. C’est là que les habitants de la maison échangent leurs petits soucis et leurs rêves. Seule Elsi est capable d’exprimer le sentiment de peur qui les tétanise et les torture tous – la jeune fille semble être la conscience de la maison.
Katie Freudenschuss est une chanteuse, musicienne et narratrice de Hambourg qui n’y va pas par quatre chemins. Passer un moment avec elle, c’est comme passer une soirée réussie entre amis, avec des histoires drôles ou méchantes et de la bonne musique. Mais comme le font parfois les amis, elle nous dit nos quatre vérités. Car ce qui sépare douce mélancolie et ironie aigüe n’est souvent large que d’un accord ou d’une ligne. Katie a le courage de montrer ses sentiments et n’hésite pas à plonger dans le pathos, plaidant ainsi pour plus d’Hollywood au quotidien – pour toi, pour moi, pour tous!
De la musique traditionnelle des Alpes anoblie au goût du jour. Une virtuosité combinée à une effronterie jeune et charmante, tant dans le jeu et les arrangements que dans la présence scénique. Ce groupe de sept musiciens n’a pas froid aux yeux en ajoutant quelques ingrédients de musique du monde à la musique populaire de chez eux. Animé d’une débordante envie de jouer depuis maintenant onze ans, Federspiel présente son nouveau programme «Spiegelungen». Le groupe est l’un des ensembles d’instruments à vent les plus novateurs et intéressants d’Europe.
Un vieux meuble abandonné sur scène entraîne les deux protagonistes dans un vagabondage fantastique. La Compagnia Due, c’est du clownesque, du non-sens, de l’absurdité, de l’improbable. C’est le monde de la fantaisie qui se déchaîne, avec des allusions aux numéros de clown classiques, à la pantomime du cinéma muet, de la micro-magie au jonglage, dans une farandole de trouvailles hilarantes où se conjuguent précision technique, classe et fantaisie de haut vol.
Prenez une famille italienne immigrée dans les années 60, pétrie de contradictions. Et décortiquez-la avec ironie. Seul en scène, le comédien interprète le père, adepte de chanson italienne sirupeuse, le frère footballeur, la mère, la grand-mère, la tante et lui-même. Dans ce salon déjanté où les accents se mélangent – italien, frioulan ou suisse allemand – on assiste à un dîner de famille atypique et aux quiproquos naissants. Un condensé de comédie à l’italienne!
Le paysan Sämi observe ses animaux: les poulets se formalisent-ils quand l’étalon fait devant leur poulailler? Un taureau peut-il s’interposer dans une dispute? Et que pensent les moutons blancs des moutons noirs? Quand des animaux de cirque frappent soudain à sa porte et le prient de les prendre provisoirement en charge, Sämi se concerte avec ses bêtes. Les opinions diffèrent du tout au tout. Par ce spectacle très actuel, Samuel Mosima montre à quel point les façons d’accueillir des étrangers peuvent être opposées. Et à quel point les opinions peuvent diverger.
Joscho, l’ours danseur, vient de l’Est, et Céline, la ratte randonneuse, de l’Ouest. Leurs chemins se croisent quelque part au milieu. Et c’est parti. Qui était là le premier? D’où vient-il? Pourquoi a-t-il une autre odeur? A quoi ressemble-t-il? Ils se jaugent avec méfiance, pleins de préjugés. Evidemment que les rats puent et que les ours sont des voleurs ! Mais les deux personnages sont curieux… «Wer bist du denn?» raconte l’histoire de deux personnages pour qui la différence est une richesse, et qui, en dépit de leurs préjugés de départ, deviennent amis.
«Inside», c’est l’histoire d’un costumier de ballet et d’une ballerine, autour du thème des échanges entre monde imaginaire et monde réel. Ce récit non-verbal convainc notamment grâce à des images puissantes, à la mise à contribution du public et à un humour magnifique. La pièce a été créée à l’occasion des Ruhrfestspielen (Festival de la Ruhr) Recklinghausen 2015 et convient aussi bien aux enfants qu’aux adultes.
Depuis toujours, Carlos Henriquez collectionne les petits malheurs de son quotidien, qui provoquent chez lui des pensées monstrueuses. A 45 ans, il les raconte enfin. Il vide son sac, sautant du coq à l’âne, mêlant monologue et mimes approximatifs. Il dévoile des anecdotes qu’il serait souvent préférable de cacher à son entourage. Mais n’avons-nous pas tous vécu ces mêmes (més)aventures ? Ponctué de petits films muets, «Vide-Grenier» prouve qu’on peut aussi s’énerver dans ses rêves.
Il y a tant à dire. Des problèmes sans solutions, du travail temporaire, du travail intérimaire, du chômage… Aydin Isik, un clown génial, d’une vive intelligence et profondément sceptique, propose une traversée brillante au travers des mentalités. C’est hilarant, surprenant à chaque seconde et simplement incontournable. Mais son approche dépasse largement les habituelles comédies sur la migration dans le style de Bülent Ceylan: il livre un discours-cabaret sur la culture politique d’une Europe secouée par la crise.
À l’image de la musique Klezmer que joue avec passion Kleztory, le spectacle forme une riche mosaïque de cultures, de compositions et de sensibilités musicales. En unissant leurs forces, ces musiciens expérimentés recréent la virtuosité et l’émotion propres au style. Ils proposent une démarche singulière, créant des arrangements à la fois novateurs et respectueux de la tradition, ainsi que des compositions originales.
The Legacy est à la fois un hommage et une mise en lumière du hip-hop. Par un assemblage de morceaux choisis issus du rap classique des trente dernières années, The Legacy propose un spectacle touchant, avec le rappeur et conteur Samwhaa! Et le groupe réussit effectivement à toucher son public… d’une façon très subtile!
D’innombrables instruments, quatre amis, un esprit. Le tour de magie que ces musiciens accomplissent sur scène, leur joie de jouer et leur bonne humeur sont inégalables. Leur répertoire se compose principalement d’arrangements variés de chansons irlandaises, bretonnes ou du Sud de l’Italie; le tout présenté avec un charisme dont on ne se lasse pas. De la musique entraînante, dansante, que l’on sent sous la peau et qui rappelle tout ce que la vie a à offrir!
Depuis longtemps déjà, leur musique fait danser en Suisse les amateurs de Balkan Beats. C’est une collaboration interculturelle Suisse – Bosnie – Algérie qui a donné naissance aux morceaux du single «Babel» (décembre 2015). Les textes traitent de thèmes politiques actuels et témoignent du parcours (de migration) personnel des deux chanteurs.
Esopinetta est une gardienne et donneuse de mots aux 49 jupons garnis de centaines de poches, elles-mêmes remplies de multitudes de mots pour tous les jours et toutes les situations. A quelques pas de là, le jeune Motus a un gros chagrin et a décidé de ne plus parler à personne… Hommage aux émotions, au langage et au pouvoir réparateur de la parole, ce spectacle tout terrain rassemble des univers très divers, le conte, la clownerie, l’art lyrique, la pantomime et les arts de la rue.
Sans l’onde d’un doute, Olli et Claire animent leur émission radio – de 2h à 4h du matin – et imaginent leurs millions d’auditeurs noctambules. Insomniaques, amants, boulangers, gardiens de parking, pour vous la radio Luna-tic diffuse ses chansons, poésies, et reportages inédits. Toujours sur, sous et au piano, inspiré du répertoire allemand, français et italien des années 30 à nos jours, le duo Luna-tic à la radio s’envoie «On air».
Fluctuant entre tragique et comique, «Backwoodsman» met en lumière l’éducation de l’Homo ferus. Un homme a grandi dans une forêt, à l’écart de la civilisation. Cet isolement a fait de lui un sauvage, un Homo ferus. Le docteur Victor Popper se propose de l’éduquer conformément aux normes sociales, mais transformer un sauvage en membre de la société s’avère très difficile. Un homme irrationnel et instinctif et un intellectuel rationnel s’affrontent. Lequel va gagner?
«Meine Rede!» – un spectacle plein d’embûches verbales et d’astuces rhétoriques, d’expressions vides de sens parfaitement placées en zone de tension entre la démocratie indirecte et une évidente liberté d’expression. Il ne s’agit pourtant pas uniquement de politique. Dans d’autres domaines aussi, on peut fidéliser croyants, créanciers et autres adhérents par des laïus alléchants. Que ce soit pour se trouver un partenaire de vie ou pour aller à la pêche aux âmes, qui sait faire oublier son visage par ses mots aura toujours fin nez.
Un univers infernal animé par les mélodies vrombissantes d’un pianiste, les rouages d’une mécanique grinçante et la gestuelle obsédante d’une danseuse! Le spectacle «Obsession» tente de représenter la machinerie d’un système aliénant l’homme, le conduisant à adopter des comportements de plus en plus conformistes. Dérive menant irrémédiablement l’être humain à rechercher, dans une course effrénée contre le temps, la fuite, l’illusion de l’immortalité et les plaisirs insatiables.
Le Magic Van est une camionnette Ford Transit vintage transformée par des mains expertes en un petit café-théâtre du début du XXe siècle. Les spectateurs entrent par groupes de 8 à 10 personnes et se voient offrir des petits fours et du marsala. Puis le spectacle commence. Ce Magic Comedy Show présente au public des tours de magie, courts mais époustouflants, qui le plonge dans une autre époque. L’aménagement est une véritable installation artistique et le spectacle un authentique voyage dans le temps.
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